Littérature,  Littérature jeunesse

L’Amour, le Japon, les sushis et moi : ou l’initiation japonaise d’une ado

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L’Amour, le Japon, les sushis et moi
Éditeur : Albin Michel Jeunesse
Collection : litt’
Auteur : N. M. Zimmermann
Genre : roman, grand format
Date de sortie : 03/10/2016
Prix : 15,90 €

 

Résumé du livre

Lucrèce déménage au Japon : sa mère a obtenu le poste de ses rêves là-bas, et il ne reste plus qu’à prendre l’avion, petit frère bizarre et chien paillasson sous le bras ! Lucrèce n’y voit pas d’inconvénient : après tout, quand on a 15 ans et qu’on est hyperconnecté, aller vivre à l’autre bout du monde n’a rien d’effrayant, pas vrai ? Mais entre le choc culturel et les difficultés d’adaptation, l’acclimatation n’est pas aussi facile que prévue. Tandis que sa mère s’enthousiasme pour tout et que son petit frère joue le bourreau des cœurs à la garderie, Lucrèce peine à trouver sa place.

Elle ne parvient pas à se faire des amis et le club des amateurs de sushis auquel elle s’est inscrite ne tient pas vraiment ses promesses. Mais lorsqu’elle découvre, dans le local poubelle de son immeuble, un sac rempli de partitions de grande valeur, c’est le début pour Lucrèce d’une enquête qui pourrait bien se terminer par une histoire d’amour…
(synopsis récupéré sur le site de l’éditeur)

Critique

J’ai eu le plaisir de me faire offrir le roman par une collègue. Un jour en rentrant d’une pause déjeuner, il se trouvait sur mon bureau. Car je crois qu’on peut l’affirmer… Mais au boulot, certains ont compris ma passion pour le Japon. Résultat, j’ai découvert cette petite pépite. En fait c’est plutôt simple. J’en avais entendu vaguement parler déjà. L’avoir en main m’a vraiment permis d’aller plus loin.

Et je ne regrette absolument pas ! Au final je remercie même fortement ma collègue (qui est restée longtemps anonyme d’ailleurs !) de me l’avoir fait découvert. Car c’est une agréable surprise à lire. Pas de stéréotype abusé, pas de préjugés trop arrêtés. Non, juste des faits, des « on dit que » comme partout ailleurs. Lorsqu’on parle d’une autre culture. Car en réalité, l’héroïne connait déjà le Japon avant d’y emménager. Sa mère en est une passionnée, résultat, elle a appris très tôt à parler japonais. Juste au cas où sa mère soit mutée dans le Pays du Soleil Levant. Et pour se familiariser avec sa culture.

Car ne nous voilons pas la face. S’intégrer ou s’adapter à une autre culture, ce n’est pas simple. Encore moins quand on est une adolescente. Une lycéenne même où l’on sait tous que ces années peuvent être difficiles. Résultat, on suit le quotidien de cette jeune fille, Lucrèce, qui arrive au Japon pour une année scolaire riche en souvenirs. Du moins, comme elle l’espère.

Rentrée des classes, intégration, activités extra-scolaire dans un club, cuisine, traditions… Elle expérimente tout, à sa manière, avec sa vision et surtout celle de sa mère. Une ultra passionnée de la culture du pays où ils ont atterri. On croirait presque qu’elle est à part dans cette famille : la seule véritablement à l’aise. Bien que son petit frère, à sa façon le soit aussi. Ne parlant pas un mot japonais, ou juste les bases, il finit par s’intégrer le plus vite bien que son imagination soit sur le bouton ON à 200%.

Lucrèce a bien plus de difficultés. Alors qu’elle était sociable en France (du moins le pense-t-elle), elle n’arrive pas à échanger avec les jeunes de son âge. Ou alors de façon trop brusque, trop maladroite. Elle se butte en effet à la façon toute japonaise de ne pas dire directement ce qu’on pense. Mais petit à petit, à force de volonté, elle finit par forcer les choses. Et elle va se mêler des histoires personnelles des membres de son club. Le club des amateurs de sushi. Alors qu’il s’agit plus ou moins d’un club fantôme, elle décide de le prendre en main et de lui redonner un peu de pep’s.

Passé le fait qu’on en apprend plutôt pas mal sur certaines traditions japonaises, le quotidien aussi. On suit plutôt facilement et aisément cette adolescente qui se cherche dans un pays qu’elle ne connaissait pas tant que ça. L’écriture de l’auteur est simple et fluide. Le roman est séparé par thématique, et on passe les mois sans à-coups. Les personnages principaux sont bien travaillés et suffisamment fouillés pour qu’on puisse s’y identifier d’une certaine manière. Et franchement ça donne plutôt envie.

Conclusion

Fan du Japon, petits et grands, ce titre est pour vous. Pourquoi ? Pour ne serait-ce que passer un bon moment. S’initier à la culture japonaise autrement. Et surtout voir qu’il est possible de s’intégrer même si des barrières existent encore. Le fait d’avoir choisi une adolescente comme héroïne permet vraiment de s’en rendre compte. Mais surtout, cela donne envie d’y aller. De voir ce dont parle Lucrère et sa mère. De s’immerger dans ce beau pays et de se laisser guider.

 

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